Un peuple! Un parti! Une destinée!

Rapport politique au Cinquième Congrès du Parti socialiste du peuple africain
 
Le parti socialiste internationaliste du peuple africain (APSP) salue notre très attendu rapport politique. En effet ce rapport qui est la publication officielle de notre Cinquième Congrès sort après une longue attente. Ce Congrès fut rendu nécessaire  par la période actuelle de la crise extrême qui ébranle l’impérialisme et par les transformations que notre Parti est en train de connaitre. Nous avons avancé a grand pas, en ce qui concerne notre développement et nos activités, de par ces faits, ce Congrès se révélait  nécessaire pour renforcer l’unité entière de notre Parti et consolider notre compréhension du parti, de même que notre direction.
 
L’impérialisme ne peut pas endiguer la marée de libération nationale
 
Les luttes postcoloniales (1) des peuples et des pays contre le pouvoir impérial blanc représentent les événements les plus marquants, définissant notre monde d’aujourd’hui (l’époque moderne). Celles-ci  sont principalement des luttes pour inverser le verdict de l'impérialisme et renverser les 600 ans d'histoire impérialiste qui ont créé le courant de configuration politique, économique et social du monde moderne.
 
Ces luttes ayant  atteint en terme de quantification, un point critique, toute tentative de les arrêter ces  seront vaines, car il n'y a rien que le système impérialiste puisse faire pour contenir  cette marée humaine de résistance qui représente la vraie mesure de progrès dans les affaires humaines.
 
Les guerres vicieuses d’occupation en Irak en Afghanistan et maintenant, qui ont une extension vers le Pakistan, le  terrorisme d’état génocidaire à l’encontre du peuple arabe de la Palestine Occupée, dans la défense d’un état nationaliste et colonial blanc et illégitime d'Israël qui se maintient  anxieusement sur des terres volées  , l’ 'occupation impérialiste directe de cette petite ile d'Haïti, par les Nations Unies et les Américains, qui l’  ont historiquement persécutée  et pillée, les efforts subversifs continuant  à miner les mouvements vers l'indépendance et la social-démocratie à travers l’Amérique du Sud :  aucun de ces efforts impérialistes  n’ arrivera à changer le cours d’histoire, que nous ,  dans le Parti socialiste africain,  avons caractérisé comme l'ère de l’offensive finale contre l'impérialisme.
 
1. Le terme poste-colonial est inadéquat parce qu'il implique que le colonialisme est terminé. Le   terme approprié serait « trans-colonial, » indiquant que le colonialisme continue à exister sous  une autre peau, une autre  apparence, un autre néocolonialisme. Le Trans-colonial se réfère ici à une ère et non à  une condition. Le terme trans-colonial ne devrait pas être vu comme lutter contre ou une défiance du concept néocolonialisme, qui, comme le colonialisme, représente une condition.
 
Les menaces poitrine-battant continues des États-Unis contre la République Populaire Démocratique de Corée et la République Islamique d'Iran échoueront à renverser le courant de la marche en avant de l’histoire, sans tenir compte de l'avenir immédiat de chacun de   ces  régimes, que nous devons défendre contre l’agression Américain.
 
Ce n’est ni le commandement américain militaire d’Afrique (AFRICOM), ni le tableau (étalage/déploiement) incroyable d'agressions contre l Afrique, – actuellement   et a travers l’histoire néocolonialiste   qui   réussiront   à  maintenir la prise en tutelle  sur l'Afrique et son futur.
 
Nous constatons en effet  que les peuples du monde entier, reconnaissent de plus en plus les machinations et le coup de gueules  de l'impérialisme Américain, comme des actes désespérés, manœuvres presque hystérique d’une bête mourante, ou encore comme les commentateurs politiques impérialistes aiment le dire, un empire en déclin.
 
Il n'y a pas de plus grande preuve de désespoir de ce constat de déclin de l’impérialiste américain que la sélection de Barak Hussain Obama par les dirigeants blancs comme le président des États–Unis et le représentant public en chef de l'impérialisme. C’est clair pour beaucoup de gens à  travers le monde entier, que cet effort ou cette astuce pour donner à  l'impérialisme le visage de l’esclave est un acte de désespoir.
 
De plus en plus les peuples du monde reconnaissent là les  fanfaronnades  et les machinations américaines comme un désespéré, effectuant des manœuvres hystériques d'une bête mourante ou, comme les experts impérialistes le disent, d'un empire dans le déclin . Que  l’élection de Barack Hussein Obama par les dirigeants blancs américains comme le Président des États-Unis et le représentant public, impérialiste du monde relève du désespoir le plus absolu .  
 
Toutefois, pendant que les luttes des peuples du monde contre l'impérialisme constituent une menace forte  contre la fondation même ce système parasitaire, elles  demeurent , d’une manière générale, des luttes sans conscience de leur interconnections. Le plus souvent, elles sont des luttes de peuples qui sont obligées de se battre contre les conditions brutales d'existence imposées  par l'impérialisme, les forçant à se soulever comme par  un acte d'autodéfense.
 
Le Parti se définit comme une force anti- coloniale de notre temps.
 
Le travail effectué par notre parti est basé  sur la compréhension que le capitalisme, en tant que système social des empires modernes, a son origine dans l'esclavage, le brigandage et le colonialisme. Pour l'Africain et les autres peuples opprimées, c’est cet ordre de chose qui définit notre existence actuelle et c’est sur cette base que des luttes sont menées sur tous les continents à travers le monde. Le travail de notre Parti donne et apporte une cohérence à la lutte contre l'impérialisme et doit être compris par le Parti tout entier et notre mouvement en tenant compte de ce postulat.
 
Au mois de février 1997, au Quatrième Congrès de notre Parti qui s’est tenu à St. Petersbourg, Floride, j'ai défini les grandes lignes du Parti et la signification de la classe ouvrière africaine par les principes fondamentaux de notre théorie, qui est l’internationalisme africain.
 
"Aujourd'hui, avec la concrétisation de notre Parti, le travailleur Africain possède son propre Parti révolutionnaire qui est conscient de sa mission et de sa lutte pour devenir une force et élever sa position dans la société.
 
"C'est un Parti anticolonial accessible à la masse africaine partout dans le monde. Notre Parti est enraciné au sein des masses laborieuses Africaines, dans la classe des travailleurs Africains, laquelle, représente la force sociale révolutionnaire la plus consistante et la plus dynamique à l’intérieur des frontières États-Unisiennes. C'est avec la direction des travailleurs africains et dans leurs intérêts que la lutte doit être menée pour atteindre un aboutissement révolutionnaire.
 
 "C'est un Parti socialiste. Qui est conscient de sa lutte contre le colonialisme comme partie intégrante de la lutte mondiale pour détruire un système social parasitaire, construit sur l'esclavage, le génocide et le colonialisme, et fondé sur la propriété privée et le contrôle mondial des moyens de production et des ressources par une poignée d'états organisée autour des gouvernements bandits et au détriment de la vaste majorité de la population mondiale. La pauvreté et l’immersion des Africains et des peuples opprimées partout dans le monde ont leurs racines dans cette relation parasitaire.
 
"C'est un Parti internationaliste, qui comprend que la vie de galère du peuple africain en Afrique et à l'étranger est née en raison de ce processus parasitaire qui fut imposé par l’Europe au monde entier. La lutte pour libérer et unifier l’Afrique et sa population est une part cruciale de la lutte par les peuples du monde pour combattre et défaire l’impérialisme parasitaire.
 
 "C'est un Parti révolutionnaire. Qui est conscient que la libération et l'unification africaine, par la défaite du colonialisme et la victoire du socialisme ne pourront prendre effet que par un renversement total du capitalisme parasitaire impérialiste par la classe des travailleurs, unifiée avec la paysannerie pauvre et les masses oppressées du monde.
 
 "Ces caractéristiques du Parti socialiste du peuple africain représentent une force incroyable de la classe ouvrière d'Africain. Cela signifie que même avant que la crise de l'impérialisme  ne puisse se développer en une crise et lutte révolutionnaire pour les masses africaines conscientes, la classe des travailleurs africains possède son propre parti révolutionnaire déjà bien établi, conscient de ses propres intérêts en tant que classe et rassemblant les moyens nécessaires pour compléter la Révolution Noire des années soixante.
 
"Nous sommes ici malgré tous les efforts de l’impérialisme américain à détruire notre potentialité à œuvrer pour une Révolution africaine aux États-Unis. En aucun cas l’impérialiste sanguinaire américain n’aurait pu imaginer que malgré sa tentative de destruction de  toutes les traces de la Révolution Noire des années soixante, 'un processus révolutionnaire émergerait sous son nez sous la forme du Parti socialiste du peuple africain.
 
"Mais tel était le cas et nous sommes ici, 25 ans plus tard pour initier l’offensive finale contre le capitalisme mondial mené par l'impérialisme américain "
 
En effet, dans l’ère dans laquelle nous vivons et nous luttons, quand l'impérialisme fait face à des contradictions considérables, notre Parti, avec enthousiasme réaffirme depuis maintenant 38 ans de son existence son engagement à la libération africaine, et à une réunification socialiste. Cette ère place sur les épaules du détachement le plus avancé de notre classe et de notre nation dispersée, la responsabilité de montrer la ligne qu’il faut suivre pour arriver à la victoire.
 
C'est clair que l'histoire de notre Parti, la clarté et l’avancement de notre théorie révolutionnaire et l'exactitude de notre ligne politique ont préparé notre Parti socialiste du Peuple africain, plus qu'aucune autre organisation pour cette tâche historique qui doit être menée par la classe des travailleurs africains. Cependant, pour que nous puissions faire aboutir cette lutte pour l'achèvement de la grande mission historique imposée à notre classe nous devons parachever notre préparation pour parcourir le chemin vers la victoire pendant cette ère historique de l’offensive finale contre l'impérialisme.
 
Notre Parti est l'héritier de Marcus Garvey
 
Sur plusieurs aspects, le Parti socialiste du peuple africain est le continuateur de l'héritage du mouvement de Marcus Garvey durant les années 20 et de  son organisation qui comptait plus de 11 millions de membres africains, (l’Association Universelle pour l’élévation du Nègre)
 
Pendant des siècles, L’Afrique et ses enfants dispersés ont souffert des divers assauts concentrés de l'impérialisme. Ces assauts ont eu pour résultat la dispersion forcée de ses enfants à travers le monde, pendant que l’Afrique, notre mère patrie, fut l’objet d’un accaparement intense et fut divisée en plusieurs territoires distincts pour faciliter le vol de nos ressources.
 
De fausses frontières furent tracées  pour mettre à mal notre capacité à nous regrouper et pour étouffer notre résistance. Cet assaut impérialiste a fait de l’Afrique l’un des instruments  essentiels du développement du capitalisme sous la forme d’une  économie mondiale enrichissant les populations minoritaires blanches d'Europe, d’Amérique du Nord et d’ailleurs au détriment du peuple Africain et des autres peuples du monde.
 
Ce processus d’asservissement d’Afrique et de son peuple, par le viol, le massacre systématique et le pillage du reste du monde, a consolidé la nation européenne. Ce phénomène a développé un sens d'identité commune réactionnaire, au sein des nations européennes qui fut liée à leur base matérielle, a savoir, la richesse volée et son système social né de l'esclavage et du colonialisme.
 
En d'autres termes, la consolidation de l'économie capitaliste mondiale et la nation européenne sont les  conséquences  des attaques perpétrées pour détruire l’unité Africaine et son peuple.
 
En 1914, presque 500 ans après l'assaut européen initial sur Afrique et 30 ans après la Conférence de Berlin qui a divisé l’Afrique pour  faciliter l’exploitation Européenne (5) , l'Association Universelle pour l’élevèment du Nègre (UNIA) et la Ligue des Communautés Africaines a été mis en place sous la direction de Garvey.
 
L'UNIA a lancé le mouvement international Africain de résistance anti- colonial, pour unir les Africains dans un effort concerté pour libérer et réunifier notre Patrie et les dispersés de force et la nation africaine asservis L'UNIA a entrepris une consolidation des Africains en Afrique et à travers le monde dans une seule et même organisation   centralisée et sous une seule direction. Sous le slogan, " l’Afrique pour les Africains, à ceux de l'intérieur et à ceux de l'extérieur du continent" elle a pu réunir 11 millions de membres et supporters dans la plus grande organisation anti- impérialiste jamais mise en place dans le monde.
 
Cela fut un véritable tournant au vingtième siècle quand la résistance au colonialisme impérialiste grandissait à travers le monde même lorsque les pouvoirs impérialistes s’étaient engagés dans la Première Guerre Mondiale entre eux, pour ré-diviser le monde — principalement les colonisés et les peuples dépendants —
 
C’était une ère de grand bouleversement. La guerre européenne pour ré-diviser le monde qui est ordinairement connu sous le nom de la première Guerre mondiale avait bouleversé la balance du pouvoir en Europe. Cette Première Guerre Mondiale Impérialiste a remis en cause la notion même d’identité européenne conférée aux Européens lors de la conférence de 1814-1815 au Congrès de Vienne, qui a été utilisé pour redessiner les frontières européennes après les Guerres Napoléoniennes.
 
A la Conférence de Berlin de 1884-1885, l’Europe a établi les frontières actuelles d’Afrique ,pour distribuer d’une manière pacifique, aux pouvoirs européens, différents territoires africains pour nourrir l'avidité capitaliste européenne pour les matières premières, par l’exploitation forcée des travailleurs et les marchés , dans une tentative d’éviter des guerres entre les différents états de la nation-européenne.
 
C'était pendant cette période fantastique, de flux social et politique que l'UNIA est devenue une force de proéminence. Marcus Garvey a défié le verdict d'impérialisme qui avait défini les africains selon les identités et les besoins de nos colons. Il a réclamé l’ identité africaine pour nous tous. Constituant une ligne politique qui a reconnu véritablement la nature de notre oppression et notre exploitation comme un peuple et a mis en place la ligne de direction à suivre pour notre libération. (6)
 
Le panafricanisme représentait la petite bourgeoisie
Garvey organisait la classe ouvrière d'Africaine
 
Il y avait d'autres mouvements en existence pendant cette période de l’avènement de Marcus Garvey , et presque tous ont combattu avec becs et ongles Garvey et son idéologie. Bien que beaucoup de ces autres groupes se sont revendiqués des tendances progressistes  (par exemple, ceux qui se sont eux-mêmes dénommés des socialistes et des communistes), ils se sont retrouvés  luttant pour une émancipation bourgeoise du peuple africain au sein des frontières créés par l’impérialisme américain.
 
Ces mouvements représentaient le véritable assemblement des assimilationnistes et autres accommodationistes  africains  ayant simplement capitulés devant l'impérialisme sous le système capitaliste actuel, de même que les panafricanistes qui s'étaient 'organisés dans un mouvement politique en opposition au Mouvement de Garvey, quelquefois en unité et avec l’assistance pratiques avec des impérialistes.
 
Le mouvement du panafricanisme  a été créé par un secteur du mouvement assimilationniste petit bourgeois Africain, aux États-Unis qui s'était aligné le  secteur libéral de l’impérialisme blanc. Ce mouvement reconnaissait une relation entre les Africains du monde entiers, mais était incapable de reconnaître les Africains comme faisant partie d’une même nation dispersée et qui devait être physiquement libérée et unie.
 
Refusant de reconnaître le besoin de lutter contre le pouvoir impérialiste blanc pour l'accomplissement d’un seul état-nation, une condition nécessaire pour mobilisation et le développement des forces productives nécessaires pour le progrès africain. Des années plus tard, ont vit surgir   quelques figures progressistes   africaines  comme Kwame Nkrumah, qui s’inscrivaient dans le  mouvement panafricaniste, mais c'était clairement un panafricanisme différent que celui de W. E. B. de Dubois, avec son Association Nationale pour l’Avancement des Peuples de Couleurs (le NAACP) et ses associés lors de l'époque formative du mouvement panafricaniste comme anti-Garvey.
 
Nkrumah, Patrice Lumumba, Walter Rodney et Mangaliso Sobukwe étaient ceux que l’on peut communément appeler des anomalies à l'intérieur de ce que l’on réfère comme le mouvement panafricaniste parce que(7) leur politique les a mis directement dans le camp des Internationalistes Africains. Même si l'influence du panafricanisme sur Nkrumah, Lumumba et Sobukwe les a conduits vers une politique désastreuse et même vers leur élimination physique. Privé de  la force d’un parti armé d’une théorie révolutionnaire au service de la classe des travailleurs africains, Nkrumah a été renversé par un coup d’état soutenu par les États-Unis. Lumumba a été assassiné par les mêmes forces impérialistes au Congo, et Sobukwe a été emprisonné dans une Azanie Occupée par ces mêmes forces impérialistes.
 
Ceci mettant  en lumière les insuffisances du mouvement panafricaniste : il permet  à tout le monde qui se fait appeler «  panafricaniste » d’être caractérisé comme tel, qu’il soit réactionnaire ou révolutionnaire. L'UNIA sous la direction de Marcus Garvey s’est démarqué  des autres mouvements pour son inclusion des masses travailleuses africaines partout dans le monde en tant que dirigeants et membres de son mouvement. Cet élément consistant à inclure  des travailleurs africains comme membres et dirigeants fut un démarcation significative , et une sorte de cassure face à la tradition suivie  par les assimilationnistes et d'autres mouvements qui ont mis en place l’idéologie panafricaniste.  Le panafricanisme sous Dubois était essentiellement un mouvement élitiste composé principalement d’intellectuels sans une base pour la masse jusqu'à ce que, par une collaboration avec un grand nombre d'adversaires de Garvey dans une alliance tactique avec le gouvernement américain, ils ont réussi à détruire le Mouvement de Garvey en établissant par la suite leur propre mouvement comme l'héritier apparent du mouvement de Garvey.
 
Le Mouvement de Garvey  qui  s’est développé et a prospéré pendant une ère d'instabilité impérialiste alors que le monde entier était  engagé dans un débat d'identité provoqué par les luttes  inter-impérialistes pour avoir l'avantage sur leurs adversaires dans l’acquisition du travail servile, les marchés et les matières premières.   Garvey a amené les Africains dans ce débat avec un mouvement audacieux pour la libération et l'acquisition d'un seul état-nation pour tous les africains. Son mouvement a exigé que les africains du monde entier reconnaissent que l’Afrique est notre mère-patrie, exigeant de nous tous, des actions organisées et collectives pour sa libération et son unification et la consolidation d'un seul état-nation africain. Beaucoup de soi-disant progressistes ont eu une attitude ambivalente à propos de la signification du Mouvement de Garvey, et quelques-uns préfèrent se souvenir de lui comme un nationaliste bourgeois dérangé. Ceci est une mesure de leur fidélité à l'impérialisme(8)
 
La validité du Mouvement de Garvey peut être mesurée par deux aspects : premièrement du fait qu'il faisait partie du mouvement mondial pour la libération nationale contre la domination coloniale qui régnait pendant cette période, et que deuxièmement l'organisation de Garvey et son journal ont influencée beaucoup d’autres luttes autour du monde.   Notamment des  dirigeants notables de cette période, dont on peut inclure notamment Ho Chi Minh du Viet Nam, Sun-Yat Sen de Chine, Emiliano Zapata et Pancho Villa de Mexique, Faribundo Marti d'El Salvador et Augusto Sandino de Nicaragua, pour ne nommer que seulement ceux qui étaient à la tête des mouvements de libération nationaux pour reprendre le contrôle de leurs pays et leurs peuples de l’accaparement cupide de l'impérialisme.  Aucun de ces dirigeants ou de ces mouvements cités n’étaient plus significatifs que celui de Marcus Garvey et l'UNIA qu'il a créé et a dirigé. 
 
L’Internationalisme africain avance les idées du Mouvement de Garvey, et définit la crise de l'impérialisme
 
Le travail de notre Parti est fondé sur les suppositions fondamentales du Mouvement de Garvey. Nous reconnaissons le fait que nos luttes continuent  à être, même aujourd'hui, des luttes pour renverser le verdict impérialiste. Nous sommes un seul peuple africain, une nation dispersée de force autour du monde et dont la mère-patrie, l’Afrique, continue à souffrir sous le contrôle, surtout, indirect d'exploiteurs impérialistes.
 
Le Parti socialiste africain a mis en lumière la compréhension du Mouvement de Garvey avec la théorie scientifique de l'Internationalisme africain. Nous sommes des Garveyistes, les Fondamentalistes africains du 21e Siècle. Avec la création du Parti socialiste africain nous avons résolu le problème fondamental de la lutte pour la libération de l'Afrique et de son peuple. Nous avons alimenté notre lutte avec un ton, une théorie scientifique avancée et irréfutable en corrigeant les lignes politiques et les structure organisationnelles, qui sont des conditions nécessaires pour la libération et l'unification de l'Afrique et du peuple africain dans le monde. La victoire est dans ligne de mire et la destruction de l'impérialisme est proche !
 
(9) Notre théorie nous a aidés à comprendre et à lutter contre l'impérialisme durant cette période d'instabilité et de crise impérialiste. C'est l'adhésion à la théorie de l'Internationalisme africain qui nous protège de la spontanéité qui caractérise si bien une bonne partie des Mouvements de libération africaine. Cette théorie nous permet d'avoir une longue vision, développée sur une stratégie fondée sur la connaissance de la nature du système impérialiste et les relations de forces dans un moment donné.
 
Pendant des années, alors que  beaucoup d’organisations dans les mouvements de Libération africains, ou ce qui passe comme un mouvement de gauche ou encore comme un mouvement communiste, aux États-Unis tremblaient craintivement aux coups de gueules de l’ancien régime américain mené par George W. Bush, nous le Parti socialiste africain étions capables de dire que la propagande belliciste de Bush était simplement des coups désespérés d’un impérialisme mourant. Ce système mourant a été rendu plus agressif encore  par les pertes croissantes causées  aux peuples et aux pays luttant pour reprendre leur souveraineté et leurs ressources, sur lesquels l'impérialisme dépend pour survivre et prospérer.
 
Mais le  désespoir de l’impérialisme n'est pas quelque chose qui a commencé de nos jours et notre Parti ne l’a pas découvert avec la venue de George W. Bush au poste de commandement du gouvernement de prédation impérialiste américain.
 
Ainsi en  septembre 1981, à notre Premier Congrès du Parti à Oakland, Californie, nous avions expliqué la crise de l’impérialisme comme il s'était manifeste en ce moment-là. Dans la Résolution Principale pour ce Congrès, intitulé, "UN Nouveau Commencement : Le chemin pour la Liberté noire et le Socialisme," nous y avions déclaré : "La période que nous vivions actuellement est une période clairement marqué et est caractérisé par les luttes et les victoires des peuples colonises, néo-colonises, et des pays et des peuples dépendants contre le capitalisme mondial mené par l'impérialisme américain. C'est aussi une période, caractérisée par les tentatives du système capitaliste mondial, mené par l'impérialisme américain, qui à lancé  une contre-offensive vicieuse pour écraser les luttes et les victoires acquises des peuples du monde et des pays se battant pour leur libération nationale, pour leur indépendance politique, pour une justice économique et politique." (10)
  
"Alors que ces luttes ont continué à  émerger pendant un certain temps et se sont intensifiées subitement depuis la deuxième guerre mondiale impérialiste, elles  ont eu différentes implications visibles sur le capitalisme mondial dans les récentes années. L'indépendance politique gagnée par des états qui furent des états entièrement crées par le colonialisme comme le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, le Soudan, le Congo, le Nigéria, etc. sur le continent d'Afrique,  l'indépendance gagnée par l'Inde, la Birmanie, le Pakistan, et la plupart des pays d'Amérique du Sud , était une indépendance contre le colonialisme direct. C'était une indépendance politique nominale qui a laissé les peuples et ces pays dominés économiquement par leurs anciens maîtres et les États-Unis. C'était une "indépendance" sous un nouveau, colonialisme, plus subtil, essentiellement économique; c'était du néocolonialisme…
 
Cependant, le nouveau courant pour les luttes de pays et les peuples dépendants — le courant caractérisé par la lutte contre le néocolonialisme, avec peu d’exceptions critiques — représente une nouvelle époque dans la lutte contre le capitalisme mondial mené par l'impérialisme américain…
 
"Cette époque de luttes et des victoires sur le néocolonialisme et la dépendance représente la tendance révolutionnaire principale dans le monde d’aujourd’hui. C'est une époque qui pousse enfin l'humanité sur le seuil de l’avènement du socialisme mondial, car ces luttes défient les fondations même sur lesquelles le capitalisme mondial s’est construit.
 
"Cette époque de luttes et des victoires sur le néocolonialisme et la dépendance menace directement l'accumulation primitive et non-capitaliste du capital sur lequel le capitalisme mondial a été construit et sans lequel il ne peut pas survivre sous sa présente forme."
 
Depuis ses débuts, le Parti socialiste africain, l'héritier de la glorieuse tradition de la résistance africaine, a lutté pour surmonter tous les obstacles qui se sont dressé  sur le chemin de l'émancipation de notre Afrique, sauvagement opprimée, exploitée et sa nation dispersée partout dans le monde. (11)
                                       
L’internationalisme africain montre le chemin de notre avenir
 
L’internationalisme africain est une théorie qui explique le monde, aux travailleurs africains, de même qu’il explique l’environnement dans lequel ce dernier évolue et l'avenir du peuple Africain dans ce même environnement. L’internationalisme africain reconnaît que le capitalisme, a émergé comme étant une économie mondiale, ayant ses origines dans les attaques systématique de l’Afrique et dans le commerce global des captifs africains de même qu’a la suite de ces attaques européennes sur la plupart du monde.
 
C'était cette agression sauvage contre l’Afrique, l’Asie et les Amériques qui a sorti les européens  de leur milieu perpétuellement en conflit, avec des guerres tribales incessantes et des maladies infectieuses et contagieuses et transformé l’   ’Europe   en une force dominante dans le monde. L'Europe est aujourd'hui habitée par une population dont les membres ont un  sens de l'identité commune, liés par une économie capitaliste parasitaire unifiée qui les a mis en opposition face au reste du monde contre  lequel dépend survie économique.
 
L' internationalisme africain reconnaît que le processus d'esclavage et de brigandage qui a consolidé l'économie politique, l'identité nationale et le bien-être général de ce qui adviendra plu tard l’Europe est le même processus qui  eut pour résultat que  la majorité d'Africains se soient retrouvés   appauvries, divisés, vivant dans des conditions misérables  et exploités et comme  le sont,  également la plupart des peuples du  monde.
 
L’ Internationalisme africain étant  une théorie scientifiquement falsifiable pouvant être démontrée à travers cette question : Le capitalisme, l’enrichissement européen et l’appauvrissement de l’Afrique qui en ont résulté auraient – ils pu avoir lieu sans l’attaque européen   contre l'Afrique, sans le morcellement de l'Afrique, sans l’esclavage et la dispersion du peuple africain dans le monde, sans l’instauration du colonialisme et du néocolonialisme?  La réponse est Non ! Non ! Non et mille fois Non ! Karl Marx a également répondu par la négative, bien que sa signification réelle lui ait échappé.
 
La réponse à cette question expose les autres théories rudimentaires pour expliquer la formation du capitalisme et les conditions comparatives d'existence séparant l’Europe et le reste du monde. En tant que Internationaliste africain, nous comprenons que le capitalisme est en soi, un système parasitaire et que son apparition coïncide avec le commencement d'une économie mondiale fondée sur la dialectique d'oppresseur et de nations opprimées. (12) Nous comprenons que toutes les populations blanches, sans tenir compte de leur position de classe et de leur niveau de vie, apprécient les avantages d’un système parasitaire de leur nation d'oppresseurs. Alors qu’ il est vrai que dans la nation d’ oppresseurs, il y existes des contradictions inhérentes, particulières à sa dynamique interne, tous les blancs occupent un statut de nation d'oppresseur. Ceci est vrai pour les hommes et les femmes de race blanches, les travailleurs, les patrons, les hétérosexuels et les homosexuels blancs.
 
À cause de la structure même de l’économie mondiale, construite de par son fondement sur l'exploitation sauvage des africains et les sujets opprimés d’autres nations, le centre de la vraie lutte des classes n'est pas entre les travailleurs et les patrons dans les nations opprimante, mais entre les nations oppresseurs et les nations opprimées.
 
Le 19 juillet, 1920, V.JE. Lénine, leader de la Révolution russe de 1917, a fait une présentation au Deuxième Congrès de la Troisième conférence Internationale du parti communiste, en y reflétant l’impact que le mouvement de Garvey et les autres luttes pour la libération nationale avaient eu sur la conscience des européens, qui avaient dans le dans le passé ignoré notre signification.
 
Faisant face à la clameur et les actions croissantes des peuples du monde pour échapper a la domination impérialiste, Lénine a été forcé de conclure : «
 
L'impérialisme mondial tombera lorsque l'attaque révolutionnaire des travailleurs exploités et opprimés dans chaque pays, surmontant la résistance des éléments bourgeoises mesquins et l’influence d’une infime partie des travailleurs aristocrates , fusionnant avec les attaques révolutionnaires des centaines de millions de personnes qui s'étaient tenu jusqu'ici en arrière-plan de l'histoire de l’humanité et étant simplement considérés comme objets de l'histoire."
 
Le fait que Lénine avait tort dans son jugement sur la signification des travailleurs et leur impact dans les pays capitalistes industrialisés dans la défaite ultime de l'impérialisme n'est pas aussi significatif que le fait que lui et d'autres mouvements ont été forcés de reconnaitre que l’importance de la croissance et du pouvoir de notre mouvement, en admettant que notre rentrée dans l'histoire est une condition nécessaire pour la défaite de l'impérialisme.  Merci à Garvey. La seule direction légitime de la lutte contre le capitalisme mondial est celle des travailleurs et des masses appauvries des nations opprimées.  La seule direction scientifiquement irréfutable et légitime de la Révolution africaine est la classe ouvrière africaine. La lutte des travailleurs des nations opprimés sera le facteur décisif dans la défaite du capitalisme non seulement à l’intérieur des nations oppresseurs, mais aussi dans les pays opprimés.
 
L’internationalisme africain n'est pas qu’une théorie qui suppose simplement une capacité à expliquer les conditions d'existence du peuple africain. C'est une théorie du monde, qui explique comment ce monde est devenu ce qu’il est aujourd’hui, affectant les africains et tout le monde de façon particulière.  Nous ne sommes pas les seules à avoir proposé une théorie basée sur le matérialiste historique pour comprendre les phénomènes du monde d’une manière scientifique.
 
Ce qui distingue  notre Parti des autres mouvements sur l’usage de cette théorie, et que notre parti a transféré la discussion dans son lieu d’application, c’est à dire dans l'univers matériel et nous avons changé son caractère d'une discussion de salon abstraite à une explication nécessaire   sur la manière de procéder pour faire changer le monde.
 
Pour une bonne partie de l'histoire du capitalisme, né comme une structure qui met en pratique le pouvoir blanc et permet son existence, de ce point de vue de l’histoire, l’homme blanc a été le sujet d'histoire. Les silencieux, les brutalisés et les asservis qui constituent, la majorité des peuples de cette planète avons été simplement des objets de l'histoire, n’ ayant une valeur historique quelconque qu’a partir de la signification que les gens qui seront des lors connu comme des européens, voulaient bien nous conférer.  Ceci empêchant même certains penseurs et philosophes occidentaux de renom  d’être capables de reconnaître notre signification au monde, y compris dans le monde blanc. Nous avons été d’une manière métaphorique "l'Homme Invisible."
 
Karl Marx a cherché à expliquer le capitalisme et sa naissance dans une œuvre importante intitulée "Le Capital" publié en 1867. Bien que le "Capital" de Marx fut sans aucun doute l’un des travaux le plus influent du siècle passé, mais il a en même temps, marginalisé la plupart des points les plus importants.
 
Ne mettant pas en lumière  les observations clés qui donnent la crédibilité scientifique aux suppositions tenues par les africains et d'autres peuples victimes ultimes du système capitaliste et dont l'émancipation déterminera l'avenir de ce même capitalisme.
 
 
Établissant  l'origine du capitalisme et sa dynamique en Europe  comme ayant pour point de départ l'expropriation d’une quantité massive de la plus-value des forces   Africaines et d'autres nations exploitées, Marx a écrit dans le chapitre VIII du "Capital" : "Nous avons vu comment l'argent devient capital, le capital source de la plus-value , et la plus–value source de capital additionnel. Mais l’accumulation capitaliste présuppose la présence de la plus-value et celle-ci la production capitaliste qui, a son tour, n’entre en scène qu’au moment ou des masses de capitaux et de forces ouvrières assez considérables se trouvent déjà entre les mains de producteurs marchands. Tout ce mouvement semble donc tourner dans un cercle vicieux, dont on saurait sortir sans admettre une accumulation primitive (previous accumulation d'Adam Smith) antérieure a l'accumulation capitaliste et servant de point de départ a la production capitaliste, au lieu venir d’elle.
 
"Cet accumulation primitive joue dans l'économie politique a peu près le même rôle à celui joué par le péché originel dans la théologie biblique…
 
"Dans le même œuvre, Marx a défini plus clairement sa signification réelle de ce capital 'le péché original' l'accumulation primitive" :
 
 "La découverte de l'or et de l'argent en Amérique, l'extirpation, l'asservissement et l'ensevelissement dans les mines de la population aborigène, le commencement de la conquête et du pillage d’outre-mer, la transformation de l’Afrique en un territoire pour la chasse à but commercial de la peau noire, signalant l'aube d’une ère rosée de la production capitaliste. Ces événements idyllique sont les phases ayant permis, l’avènement d'accumulation primitive ».
 
Et enfin, encore dans ce même chapitre « le Capital, » Marx a explicite cette question, en déclarant que la production capitaliste est fondé sur l'asservissement du peuple africain. Marx fait même remarquer que même les travailleurs blancs doivent la fin de leur situation difficile à l'asservissement du peuple africain. Ceux-ci sont ses mots : « Alors que l'industrie du coton a introduit l'esclavage des enfants en Angleterre, il a donné aux États-Unis un stimulus à la transformation sur les procédés employés par le passée, un esclavage plus ou moins patriarcal, dans un système d'exploitation commerciale. En fait, dans son système voilé l'esclavage des salariés Européen, avait besoin, pour son fondement, un système de commerce fondé sur l’esclavage pur et simple dans le nouveau monde ». (L'accent a ajouté)(15)
 
Dans son précédent œuvre « La Pauvreté de la Philosophie, » Marx fait le constat : « le Contrôle de l’esclavage, tout comme beaucoup d’autres aspects, est simplement comme le pivot de l'industrie bourgeoise, tels que la machinerie, les crédits, etc. Sans l'esclavage vous n'a pas de coton ; sans le coton vous n'avez pas d'industrie moderne. C'est l'esclavage qui a donné aux colonies leurs valeurs ; c'est les colonies qui ont créées le commerce mondial, et c'est le commerce mondial qui est la condition nécessaire une industrie à grande échelle. Ainsi l'esclavage est un [sic] une catégorie économique de la plus grande importance. « Sans le système d’esclavages, l’Amérique du Nord, le plus progressif des pays se serait transformé en un pays patriarcal. Retirer l'Amérique du Nord de la carte du monde, et vous aurez l'anarchie — le pourrissement complet du système de commerce et de la civilisation moderne. La disparition de l’esclavage aurait eu pour cause, le rayement de l’Amérique de la carte des nations ».
 
Voici la base historique matérialiste de l'Internationalisme africain, qui est, encore, pas simplement une explication des conditions d'existences pour les africains, mais une explication du monde et les relations expérimentées par nous tous dans ce monde qui est venu en existence avec l'ascendant du capitalisme comme une économie mondiale. Nous devons noter ici aussi que la description de Marx de l'esclavage comme « une catégorie économique » et son concept d'accumulation primitive fournissent l’un des exemples les plus remarquables d'objectivation historique  du peuple africain par les Européens.
 
 Le processus historique entier qui a eu pour résultat l'interruption totale de l’émergence d’une économie politique Africaine, l'imposition de frontières coloniales et la capture et la dispersion de millions d'Africains dont le travail forcé fut responsable du développement de l'Europe et de la société européenne est donc caractérisé comme une « catégorie économique » ! Marx a réduit le processus du pillage européen du monde et le les génocides et l'asservissement perpétré à « l'accumulation primitive » du capital, à une note de bas de page dont la fonction dans l'histoire est d’expliquer le « développement » de l'Europe.
Dans les autres travaux de Marx il y développe le concept du « fétichisme de biens » en expliquant comment la production des biens, la production pour le marché, obscurcit et(16) mystifie la relation entre les gens, faisant en sorte que cette relation devienne confusion entre la relation et les choses.
 
On distingue une compréhension similaire avec le concept « d'accumulation primitive ». Ici la relation entre les peuples et les pays est aussi obscurcie et mystifiée. Marx attribue « développement » européen seulement au « génie » et à la productivité des forces à l’intérieur même de l’Europe. Il couvre de cette façon ou nie l'origine d’un tel « développement » en liquidant le caractère parasitaire de l’entreprise coloniale et marginalise ainsi la capacité de développement indépendant que l’Afrique et des les autres places, victimes de l’Europe. 
 
 L’Internationalisme africain a aussi montré la direction à  suivre sur la question des réparations
 
Cette vision de l'internationalisme africain du monde a toujours informé le travail de notre Parti autour de la question de réparations  dues aux peuples africains. Avant notre engagement dans cette question, la demande fut principalement traitée par des moyens législatifs ou juridiques. La masse africaine n'était pas considérée comme un facteur déterminant. En d'autres termes, le succès de la demande dépendait de la bonne volonté ou de l'intégrité de l'état impérialiste qui est responsable de l'imposition des conditions qui ont causées, notre demande de réparation et de justice, en premier lieu. Deuxièmement, avant l'engagement de notre Parti, la demande pour la réparation tournait généralement autour d’un payement pour l'esclavage.
 
L’  Internationalisme africain nous informe que le problème n'est pas simplement la valeur du travail volé d'Africains asservis. Le fait est que l'édifice capitaliste tout-entier, lui-même, doit son existence et sa réussite au vol du travail et des ressources africaines, non seulement pendant l'esclavage mais également de manière subséquente à l'esclavage où le taux d'exploitation est devenu même plus grand.  Donc, nous comprenons que le système impérialiste ne puisse  probablement pas repayer les africains dans le  vrai sens du terme.
 
L'impérialisme ne peut seulement que  tenter de soudoyer les Africains pour l’ acceptation d’un quelconque  type de paiement pour calmer la lutte croissante par notre communauté opprimée et colonisée comme, elle se réveille à l'histoire sanglante par laquelle, la valeur fut extraite de force par les impérialistes durant toute l’ histoire entière qui décrit notre relation. Ceci(17) ne veut pas seulement dire `durant le temps de « l'esclavage, » mais aussi à travers la période du colonialisme et maintenant, durant cette période de trans-colonialisme.
 
Donc, l’ Internationalisme africain nous informe que notre mission est de faire de la question de la réparation une question de demande massive. Nous avons déjà reconnu depuis longtemps le besoin d’emmener la question au-delà des compréhensions de législateurs et politiciens souvent tachées de sang, crasseux et malpropres servant l’impérialisme et qui sont loyaux  à un système dans lequel, ils sont achetés et sont vendus comme des marchandises capitalistes. Nous ne devons pas non plus abandonner cette détermination entre  les mains d'un système judiciaire qui repose aussi sur le piédestal d’une production capitaliste née ,  soutenue et qui s’est  perpétué par notre asservissement.
 
 C’est pourquoi en 1982, notre Parti a organisé le Tribunal Mondial sur la réparation pour le peuple Africain aux États-Unis. Pour réaliser cet objectif, nous avons mis en place une organisation nationale des réparations pour les africains (ANRO) dans le seul but de faire de la question de réparation " un label familier" dans la communauté noire. Nous avons voyagé partout aux États-Unis lors des 12 années qui suivirent mettant en place des tribunaux dirigés par ANRO dans les villes différentes, où le public africain a été invité à entendre et présenter des preuves sur l'histoire et l'existence actuelle de notre exploitation et notre oppression qui justifient notre demande pour les réparations
 
 
 
 
 
. En 1983 une délégation   composée de deux-personnes de notre Parti à  voyagé en Europe pour gagner des soutiens à    notre exigence de réparation. Ceci a eu pour résultat que des Africains vivant en Europe et en Afrique   se sont   joints  et ont participé à notre demande pour la réparation et ainsi influencé favorablement    le mouvement,  ce   qui a eu pour résultat concret  la subvention par LONU de la Conférence Contre le Racisme à Durban, en Afrique du Sud en 2001.
 
 C’est aussi pour cela que nous organisons un Tribunal Mondial sur la Réparation  pour le peuple africain, actuellement planifiée  pour la Sierra Leone, en Afrique de l'Ouest. La réparation doit faire l’objet d’une demande massive de plus d'un milliard d’africains émanant du monde entier. Puisque nous reconnaissons le pouvoir mobilisant massif de la demande, nous soutenons la plupart des expressions de l'appel de réparation par un assortiment de plus en plus croissant des partisans. Cependant, l’internationaliste africain reconnais que l'impérialisme ne peut pas survivre à la réussite de la lutte pour les réparations, qui par définition signifie le retour de(18) la valeur qui nous été extraite par le système capitaliste parasitaire, marquant ainsi la mort de l'impérialisme. En effet, ceci est l'objectif de notre demande pour la réparation.
 
Oui! Emmener l’internationalisme africain aux masses Africaines partout dans le monde entier. Faire le cas pour les réparations et mobiliser la demande partout et de toute les manières imaginables et possibles. Quelques-uns se battront dans les tribunaux et les divers systèmes légaux mis en place ou informés par l’impérialisme à travers le monde.
 
D'autres, les millions d’entre nous, qui vont se coucher les ventres creux, et qui nettoient les maisons et balaient les rues de la classe dirigeante, nous serons — armés avec la théorie et d’autres armes de persuasion — nous atteindrons directement les   portefeuilles et les comptes de nos oppresseurs. Ceci est le processus qui nous débarrassera pour toujours des parasites impérialistes corrompus responsables de la misère des masses souffrantes0 du monde.
 
Pour l’internationalisme africain la demande de réparation est une fonction nécessaire à l’impulsion de la révolution. Son objectif est de ne trouver aucun répit économique dans une mer permanente souillé par la rapacité impérialiste, mais gagner notre libération, libérer les forces productives d'Afrique et le peuple africain. La demande révolutionnaire pour la réparation fera en sorte qu’un monde nouveau puisse s’accomplir où ceux-là dont la force du travail social responsable du progrès humain deviendront la nouvelle classe dirigeante d'une société où les moyens de production sont socialement possédés et où les règles mises en place commenceront une lente agonie de la mort de la société de classe.
 
Sur le Continent d'Afrique la demande pour les réparations dans les mains d'Internationalistes africains, rendue populaire au sein de la masse de notre peuple, nous permettra de combattre les chefs d'états néo coloniaux qui demanderont toujours, chapeau à la main, mendiant pour que les impérialistes approfondissent leur intervention dans nos vies. La demande pour la réparation, faites populaires parmi la masse, approfondira la crise impérialiste en défiant les néocolonialistes de mettre fin à leur carrière de mendiants éternels et joindre la demande de réparations pour notre histoire d'exploitation. (19)
 
Les travailleurs africains doivent mener la lutte contre le capitalisme parasitaire
 
Une investigation de l’internationalisme africain, fondée sur les suppositions théoriques précédentes, nous emmène à conclure, entre autres choses, que la clé à la libération du peuple africain est la défaite de l'étranglement parasitaire qui a nous a été imposé  par l'impérialisme.
 
 De plus, comme internationaliste africain nous reconnaissons que l'Afrique a été l'objet d’attaques depuis des millénaires, mais que notre lutte aujourd'hui s’est conceptualisée par le fait que l'économie mondiale qui donne vie à notre oppression est l’économie capitaliste.
 
 Notre lutte n'est pas alimentée par un besoin subjectif d’une vengeance contre chaque groupe qui a attaqué historiquement l’Afrique. Ceci signifie que la lutte doit être menée contre le système social capitaliste qui est la base de notre exploitation et nos conditions d’existences infortunées d'aujourd'hui. Notre lutte pour l'unification et l'émancipation de notre Afrique et notre peuple est aussi une lutte contre le capitalisme.
 Donc, notre lutte, si elle doit être combattue et conduite vers une issue victorieuse, elle doit par conséquent être menée par la classe ouvrière Africaine. Elle doit avoir pour résultat l'établissement d'une Afrique unie et socialiste sensible aux besoins du peuple africain dans le monde entier.
 
L’  Internationalisme africain nous enseigne que l'esclavage, le colonialisme et le néocolonialisme, avec la dés- unification et la dispersion de notre continent et de son peuple, ont fourni la base matérielle à la consolidation de la bourgeoise nationale européenne, le sens d’une identité commune blanche qui se repose sur le piédestal de l'oppression des Africains et des peuples colonisées.
 
 De par ce fait, nous reconnaissons qu'une des fonctions clé de la lutte révolutionnaire pour la défaite permanente de l'impérialisme et pour la libération de l’Afrique et de  ses enfants dispersés, se trouve dans la réunification du peuple africain mondial dans une nation prolétarienne révolutionnaire. « C'est l'esclavage qui a donné les colonies leur valeur ; c'est les colonies qui ont créé le commerce mondial, et c'est le commerce mondial qui est la condition nécessaire de l’avènement de l’industrie à grande l’échelle ». (20)Ces mots de Karl Marx ,cites ci-haut, reconnaissent le rôle du pillage de l’Afrique dans l'établissement du capitalisme et contiennent en eux la suggestion de ce qu'il faudra faire pour détruire l'économie mondiale capitaliste